Lundi 9 avril
« Je sens parfois, m’éveillant dans la nuit, des mains invisibles qui tissent ma destinée. »
Fernando Pessoa
Des nouvelles de la rivière, la pluie cesse peu à peu, elle retourne dans son lit pour des sommeils encore agités, attendant l’orage d’été qui la réveillera. Elle emportera alors le vieux pont qui la regarde passer, sûr de sa force et de ses piles de pierre. Elle rêve de ce jour où elle arrachera ses arches pour un voyage de rage et rejoindra le fleuve tranquille.
Otto Dix, portrait de l’avocat Hugo Simons