Mercredi 4 mars
« Le cinéma s’est transformé en une lampe qui s’allume et s’éteint, un miroir tournant semblable à celui que Franz Mesmer utilisait pour hypnotiser ses patients. Il s’agit d’en mettre plein les yeux au spectateur pour qu’il n’y voie plus rien ; de lui en mettre plein les oreilles pour qu’il n’y entende plus rien. Au nom de l’impatience, la sensation règne, et l’intelligence comme l’émotion disparaissent… »
Gérard Mordillat
Il est planté sous la pluie, seul, face au passage protégé.
Il envisage probablement de traverser, je le vois au loin, gris, probablement couvert d’une capuche de la même couleur.
Il est assez grand, curieusement immobile, il n’avance toujours pas, il hésite.
Pourtant, aucun véhicule n’arrive, il fait nuit, il est tôt et la circulation est quasi nulle.
Il a largement le temps de traverser, je suis à vélo et encore loin.
Pourquoi cette réserve? cette rigidité? ce manque d’allant matinal? cette pusillanimité de point du jour?
Je suis maintenant tout près, je le vois, environ 1,80 m, toujours impassible et gris…
C’est un horodateur.

Comme je songe que la pluie et la nuit se peuplent de fantômes, un lamapadaire s’approche et ils partent tous les deux sous la pluie dans la nuit.
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Le lampadaire et l’horodateur, fable moderne?
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Quelque chose comme
« Le lampadaire s’approche et dit à l’horodateur :
– dis, t’as l’heure qu’il est ?
l’aute lui répond:
– fait sombre, penches toi un peu ».
la suite, on la connait.
(version urbaine et municipale du « baisse un peu l’abat-jour »)
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L’horodateur serait-il un allumeur de réverbères?
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